En mars 2025, les Guépards du Bénin ont marqué un coup d’arrêt dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Malgré un départ encourageant, les hommes de Gernot Rohr n’ont pris qu’un point sur six possibles lors de cette trêve internationale. Le mal semble désormais identifié : une fragilité récurrente en deuxième période.
La trêve internationale de mars 2025 s’est refermée sur une note mitigée pour la sélection béninoise. En dix jours de regroupement, les Guépards ont disputé deux rencontres capitales pour la suite des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, comptant pour les 5e et 6e journées du groupe C.
Le Bénin abordait ces matchs en position de co-leader (7 points, à égalité avec le Rwanda et l’Afrique du Sud), mais n’a pu engranger qu’un seul point. Un coup d’arrêt inattendu pour une équipe pourtant pleine d’ambitions, déjà qualifiée pour la CAN 2025.
La deuxième mi-temps, une faiblesse structurelle
Avec 7 points pris lors des quatre premières journées, les coéquipiers de Steve Mounié rêvaient de franchir un cap historique : celui d’une première participation à une Coupe du monde. L’espoir était permis, mais la réalité du terrain a été plus brutale.
Contre le Zimbabwe, les Guépards menaient 2-0 avant de se faire rejoindre (2-2) à Durban. Quatre jours plus tard, c’est une défaite 2-0 face à l’Afrique du Sud à Abidjan. Deux résultats qui traduisent une tendance inquiétante : la difficulté à gérer les fins de match.
Le Bénin démarre souvent ses rencontres avec énergie et envie, mais l’intensité retombe progressivement, surtout en seconde période. Depuis plusieurs rencontres, le scénario se répète : domination en première mi-temps, chute en seconde. Cette récurrence interroge.
Les récents matchs des Guépards 🇧🇯 :
➡️ Afrique du Sud (défaite 2-0 en 2e MT)
➡️ Zimbabwe (Nul 2-2 concédé en 2e MT)
➡️ Nigeria (Nul 1-1 concédé en 2e MT)
➡️ Rwanda (défaite 2-1 en 2e MT)
➡️ Sénégal (défaite 1-0 en 2e MT)
➡️ Madagascar (défaite 2-1 en 2e MT)— Urbain 🇧🇯 (@urbzan) March 26, 2025
Une condition physique en question
Plusieurs cadres de la sélection, à commencer par le capitaine, manquent cruellement de temps de jeu en club. Ce déficit de rythme se ressent clairement sur le terrain. Gernot Rohr lui-même a admis, après le match nul contre le Zimbabwe, que ses joueurs avaient manqué de fraîcheur physique. Quand la forme physique n’est pas au rendez-vous, la lucidité technique et la concentration en pâtissent, notamment dans les moments décisifs.
Des choix du sélectionneur contestés
Au-delà de l’état physique, les choix tactiques et la gestion de match posent également problème. Gernot Rohr, seul maître à bord en ce qui concerne les convocations, se doit de sélectionner des joueurs prêts à assumer leurs rôles. Pourtant, la lecture du jeu en cours de match laisse parfois perplexe.
Malgré cinq remplacements autorisés, ils sont rarement utilisés à bon escient. Les changements tardifs ou absents donnent l’impression d’un manque de confiance dans le banc. Un exemple marquant : Steve Mounié a disputé l’intégralité du match contre le Zimbabwe alors que son état de forme était loin d’être optimal, selon les propos mêmes du sélectionneur.
Le onze de départ reste quasiment inchangé à chaque match, et l’absence de véritable concurrence dans l’effectif limite les solutions alternatives.
Une réaction du staff technique plus que jamais attendue
Si la qualification pour le Mondial reste encore mathématiquement possible, les signaux sont préoccupants. Il devient urgent de corriger le tir, non seulement pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, mais aussi en vue de la CAN 2025 au Maroc.
Le staff technique devra profiter des prochaines semaines pour réajuster son plan de préparation, élargir sa palette tactique et redonner confiance à l’ensemble du groupe. Le prochain rassemblement de juin sera déjà crucial.