Bénin-Nigéria : cinq enseignements à retenir pour les Guépards

Avant son déplacement en Libye, le Bénin a tenu en échec le Nigéria dans une rencontre riche en enseignements. Les Guépards, emmenés par Gernot Rohr, ont démontré de belles capacités, bien que des ajustements soient encore nécessaires pour valider leur qualification lors du déplacement en Libye. Voici cinq leçons à tirer de cette confrontation avec les Super Eagles.

Les Guépards du Bénin sont en quête d’une qualification pour la CAN 2025 dans un groupe D de tous les dangers. Deuxième avant la dernière journée, la sélection béninoise a son destin en main. Une victoire ou un match nul face à la Libye et la qualification sera en poche. Mais avant d’en arriver là, Gernot Rohr et ses hommes doivent tirer des leçons de la dernière rencontre face au Nigéria, qu’elles soient positives ou négatives.

Mohamed Tijani, un pilier défensif confirmé

L’année 2024 aura été celle de la grande confirmation pour Mohamed Tijani. En sélection depuis deux ans, le natif de Treichville est devenu l’un des cadres des Guépards. En l’absence d’Olivier Verdon et de Cédric Hountondji, il a pris le contrôle et a livré un nouveau match impressionnant face au Nigéria. Si sa solidité défensive n’est plus à démontrer, le joueur d’Yverdon-Sport, brille également sur le plan offensif. Passeur décisif face aux Super Eagles en juin, il s’est mué cette fois en buteur alors que le Nigéria n’avait jusque-là encaissé aucun but dans ces éliminatoires.

 

De la qualité sur le banc des Guépards

Yohan Roche et Tamimou Ouorou, des solutions efficaces en sortie de banc


Depuis la blessure de David Kiki, le constat est clair. Alors que le Bénin ne semblait pas avoir de véritable doublure au poste de latéral gauche, Yohan Roche et Tamimou Ouorou ont démontré de belles choses. L’ancien du QRM a d’abord occupé le couloir gauche durant trois rencontres avec des prestations plus que convaincantes. Puis, ce fut au tour de l’ancien capitaine des Guépards U20 de faire ses preuves. Face à Lookman Ademola, ce dernier ne s’est pas laissé impressionner. Excellent dans la combativité, l’agressivité et l’anticipation, il a rendu une copie propre pour sa première titularisation en match officiel.

 

Un potentiel offensif sous-estimé

Contrairement aux idées reçues, la sélection béninoise de football est bien capable de produire un jeu offensif potable. Steve Mounié et ses coéquipiers l’ont démontré durant ces éliminatoires. En ce sens, la victoire 2-1 contre la Libye , le succès 3-0 contre le Rwanda et la dernière sortie face au Nigéria, constituent des références solides. De plus, en dehors de la défaite 3-0 face aux Super Eagles lors de la première journée, les Guépards ont inscrit au moins un but dans chacun de leur quatre derniers matchs de ces éliminatoires. Une bonne habitude qui faudra conserver face à la Libye lundi prochain. Aussi, faut-il noter qu’en cinq matchs disputés dans ces éliminatoires, le Bénin en est à sept buts inscrits.

Le jeu aérien, une arme redoutable des Guépards

Depuis l’arrivée de Gernot Rohr, c’est un domaine dans lequel la sélection béninoise a fait de sacrés progrès. Que se soit sur coup de pieds arrêtés ou sur centres dans le jeu, le Bénin a démontré son efficacité de la tête dans la surface adverse. Sur les six derniers matchs de l’équipe toutes compétitions confondues, il y a en eu trois avec au moins un but inscrit de la tête. Symbole fort de l’efficacité dans ce domaine : le capitaine Steve Mounié. Ce nouveau style de jeu semble bien lui sourire et ceci pourrait être une clé importante face à la Libye.

 

L’efficacité devant le but : un axe à améliorer

C’est le point noir au tableau pour les Guépards. Les joueurs de Gernot Rohr manquent cruellement d’efficacité dans le dernier geste. Si le Bénin n’a pas encore validé sa qualification, c’est en grande partie à cause d’un manque de réalisme devant le but. Face au Nigéria, les Guépards auraient pu faire le break et se mettre à l’abris dès la première mi-temps. Le même constat avait déjà été établi face à la Libye au match aller où les Guépards se sont procurés plusieurs grosses occasions avant de prendre l’avantage sur penalty. Lundi prochain à Tripoli, la moindre erreur pourrait se payer cash. Chaque occasion devra être exploitée au maximum pour éviter les regrets. Les Guépards savent donc à quoi s’en tenir.